1  Le 30 Décembre après une longue route depuis La Fortuna et le Volcan Arenal, quel bonheur d'arriver au B&B tenu par la française Claudine, El Rancho Capulin, en contre-haut du Rio Tarcoles. Nous profitons de notre belle chambre El Mirador au dernier étage de la maison, avec une terrasse suspendue immergée dans la forêt tropicale. 2  Superbe vue sur le Rio Tarcoles et l’Océan Pacifique depuis la chambre. 3  Souper sur le pouce avec bières Imperial, chips de bananes plantain et pâte de frijoles (haricots noirs). 4  La localisation du Rancho Capulin est parfaite pour une immersion dans la nature. Nous avons entendu pendant la nuit de nombreux singes hurleurs, dont le cri rauque et sonore est saisissant ! A 6h, belle luminosité dans la brume du petit matin.
5  ... 6  ... 7  Quelle belle surprise d'apercevoir dans un arbre non loin de la terrasse un toucan de Swainson :) C'est fabuleux comme on peut facilement arriver à voir des animaux au Costa Rica, dans les Parcs Nationaux bien sûr mais aussi fréquemment au bord des routes ou en se levant le matin depuis la chambre ! Le Costa Rica possède l'une des biodiversités les plus riches du monde et un quart de son territoire est protégé par la loi. 8  Petit-déjeuner (fruits, gâteau à la banane) sur la terrasse :)
9  Nous savourons notre chance de pouvoir observer encore trois toucans de Swainson au loin dans un arbre depuis la terrasse du petit-déjeuner ! 10  :) 11  ... 12  Contraste saisissant entre les couleurs vives du toucan et son environnement.
13  Tous ces petits fruits sont un festin pour le toucan ! 14  :) 15  Nous filons vers le Parc National de Carara, à 10 min de là, où nous attend notre guide francophone Freddy pour 2h d'excursion (il a appris le français à l'oreille). L'emblème du Parc est l'ara rouge, nous espérons pouvoir en admirer. 16  Freddy est un puits de science sur la flore et la faune peuplant le Parc, nous ne savons plus où donner de la tête (et du calepin !). Ici, un guanacaste (peu feuillu), l'arbre emblème du Costa Rica, aussi appelé l'arbre à oreille d'éléphant du fait de la forme de ses fruits. Son fruit peut être utilisé comme savon. Son bois, résistant à l'eau et léger, est utilisé pour fabriquer toutes sortes d'objets.
17  Un ceibo, ou fromager ou kapokier, comme l'immense que nous avons vu la veille au Parc du Volcan Arenal. 18  Un épiphyte, fougère ou autre plante qui pousse sur les arbres, comme le bromelia (ananas sauvage). 19  Citron mandarina. 20  Freddy nous montre de nombreuses petites plantes comme le mimosa pudica que nous avions découvert en Polynésie Française. Ici, la chanca piedra, qui comme la caña agria, est utilisée par les autochtones contre les pierres aux reins !
21  Arbre recouvert d'une liane dite "couverture du pauvre" car ses grandes feuilles sont trouées. 22  Liane "escalier de singe". 23  Un serpent ? Non, une liane ;) Mais il faut toujours être vigilants ! 24  Cette plante se protège en abritant des fourmis extrêmement venimeuses qui courent sur ses ramifications. Ne rien toucher dans la forêt tropicale est une règle d'or ! Se promener en forêt avec un guide permet de réaliser l'incroyable biodiversité qu'elle abrite, à côté de laquelle on passerait en s'y aventurant seuls. Le Costa Rica compte beaucoup d'espèces de fourmis, dont les plus connues sont les fourmis ata, que l'on voit souvent traverser les chemins en transportant des feuilles leur servant à nourrir des champignons qu'elles-mêmes consomment.
25  Liane monstera deliciosa, le long de l'arbre, bien connue avec ses grandes feuilles perforées, d’où le nom qu'on lui donne de "fromage suisse". 26  ... 27  Un ficus étrangleur qui prend appui sur un ceibo. 28  ...
29  De nombreux arbres de la forêt tropicale sont utilisés pour de la médecine traditionnelle, comme par exemple le "cafetillo", qui contient de la quinine pour soigner la malaria ou encore l'arbre à camphre (camphrier) ici, dont la sève contient du camphre, utile notamment pour soigner la Covid ! Cela donne envie d'acquérir cette culture ancestrale des anciens. 30  Au pied d'un autre ceibo aux dimensions déjà impressionnantes, même s'il reste bien plus petit que celui vu au Parc du Volcan Arenal par exemple, ou que celui que nous verrons au Parc National du Corcovado, sur la Péninsule de Osa. 31  De nombreuses fleurs également, comme l'amapola (aussi appelée fleur d’opium ou hibiscus de montagne), la pita aya (fleur d’Aragon) ou ici l'aristoloche (aussi appelée pipe du hollandais ou fleur du pélican). 32  ...
33  ... 34  A la lunette, nous pouvons observer une minuscule chauve-souris noire ("greater white-lined bat") dans le creux d'un arbre ! 35  Et aussi une blanche ("white tent-making bat"), beaucoup plus rare ! 36  Des singes araignée (ou atèles).
37  Une pénélope huppée, comme celle que nous avions bien observé la veille, au Parc National du Volcan Arenal. 38  Et enfin, alors que la visite touchait à sa fin, nous avons pu apercevoir furtivement pour la première fois un ara rouge - ici, la queue et le bec (!) 39  De retour à l'entrée du Parc National de Carara. La structure d'accueil est rudimentaire, mais notre attention est attirée par tout autre chose ... 40  ... Des iguanes cténosaures (à queue épineuse) sont présents en nombre et se confondent avec la couleur du sol. Parfaitement immobiles, ils se laissent approcher à un mètre sans bouger.
41  ... 42  :) 43  ... 44  Arrêt incontournable au Pont des Crocodiles sur le Rio Tárcoles, pour observer les crocodiles américains qui ont l'habitude de se tenir immobiles à son pied à marée basse.
45  Cherchez le crocodile ! 46  En voilà cinq. Impressionnant, ça pullule ! 47  :) 48  Attention à ne pas confondre un crocodile avec un troncodile !
49  :) 50  Le Pont du Rio Tárcoles est devenu un véritable attraction touristique pour observer les crocodiles, on y retrouve des restaurants et des boutiques de souvenirs. 51  Nous rejoignons à 10h "Jose’s Crocodiles Tour" pour une excursion d'observation de 2h sur le Rio Tárcoles, à la recherche des crocodiles, nous n'allons pas être déçus ! A bord d'un petit bateau à moteur, nous remontons le fleuve sur quelques kilomètres, l'un des plus longs du Costa Rica. 52  L'occasion d'admirer aussi de nombreux oiseaux vivant au bord des cours d'eau, dont de nombreux hérons comme ici l'onoré du Mexique ("bare-throated tiger heron").
53  :) 54  Caracara à tête jaune. 55  Caracara du Nord, que nous avions vu en bord de route en arrivant à Bijagua de Upala le 27 Décembre. 56  :)
57  Attirée par la nourriture, notre première crocodile américain de la sortie arrive à grande vitesse à la nage. Formidable de voir ces deux yeux approcher au ras de l'eau ! Les crocos sont nourris par les guides au minimum pour permettre aux visiteurs de les observer et de les photographier. 58  Jose la prénomme Shakira (oui, beaucoup de références appréciées des nombreux touristes américains !). "Admirez son aimable sourire". 59  ... 60  :)
61  Nous naviguons doucement le long de la berge et croisons la route de nombreux crocodiles étendus immobiles sur la rive. Ils restent souvent statiques ainsi pour ne pas perdre d’énergie mais ne vous fiez pas aux apparences, s’ils ont faim et ont besoin de se mouvoir rapidement, ils peuvent se montrer très vifs. Ici, un mâle. 62  ... 63  ... 64  Notre guide peut sembler inconscient au premier abord mais ces crocodiles ayant l'habitude d'être nourris (ce qui n'est pas forcément une pratique à encourager) cela n'a pas l'air de leur venir à l'idée de croquer le mollet du monsieur plutôt que le morceau de viande (!)
65  Les crocodiles américains vivent environ 100 ans et sont déjà très gros à 40 ans (ils n'arrêtent jamais de grossir). Ici, une dame enceinte ! 66  Ils ont deux trous sur le bout du nez et on voit parfois leurs dents les traverser. 67  Grande aigrette blanche. 68  ...
69  On frisonne un peu en voyant ces chevaux les pieds dans l'eau en sachant qu'il y a dans la zone du Rio Tárcoles environ 2000 crocodiles. 70  Sur l'autre rive, un troupeau de vaches de type indiennes, comme nous avions déjà vu dans les campagnes de la Cordillère de Guanacaste. On ne s'attend pas à trouver ce type de vaches en Amérique Centrale. 71  Un lézard Jésus-Christ (basilic), appelé ainsi car il semble marcher sur l'eau en courant avec ses longs doigts fins, comme nous pourrons le constater. Que de découvertes de nouvelles espèces ! 72  ...
73  Héron vert (même s'il n'a en effet pas beaucoup de vert parmi toutes les couleurs qu'il arbore ;)) 74  Fleurs de bananiers. 75  Un bihoreau violacé ("yellow crowned heron"). 76  Jacana noir.
77  Iguane vert (le mâle est parfois orange). 78  :) 79  On voit souvent les crocodiles garder la bouche ouverte. Leur température corporelle est d’environ 30°C et ils ouvrent la bouche pour se rafraîchir et garder cette température. 80  Echasse d’Amérique ("black necked stilt") appelés "soldats"avec leur casque noir.
81  Urubu noir, de la famille des vautours. 82  Grande aigrette, en train de se poser. Quelle grâce :) 83  José et son équipe ont donné des petits noms aux crocodiles qu'ils voient tous les jours : parmi eux, Pretty Eye, Lazy Gaga et Oussama qui justement s'en viennent. 84  Oussama est un crocodile mâle âgé d'environ 60 ans, au poids et à la carure tout à fait honorables !
85  ... 86  Une tête et un corps prodigieux ! Les crocodiles américains mesurent jusqu’à 5m de long et pèsent jusqu’à 600kg. Sur son cou une blessure de combat. 87  :) 88  Un mastodonte que l'on croirait venu des temps anciens.
89  Oussama vient voir du côté du bateau ... Surtout, on ne laisse rien dépasser ! 90  ... 91  Nous repartons à la descente du Rio Tarcoles. Ici, une aigrette bleue. 92  Un savacou huppé ("boat-billed heron").
93  Un ibis blanc et une aigrette bleue. 94  Une plantation de teck, arbres tropicaux. 95  Le bateau nous emmène vers l'embouchure du Rio Tárcoles, qui se jette dans l'Océan Pacifique et plus précisément dans le Golfe de Nicoya. 96  Balbuzard pêcheur.
97  ... 98  ... 99  Nous remontons ensuite un affluent du Rio Tárcoles, qui nous permet d'entrer dans la mangrove. 100  ...
101  Les racines aériennes du palétuvier à marée basse, l'arbre typique des mangroves. 102  Un biome essentiel à la capture du carbone de l'atmosphère. 103  Quantité d'espèces trouvent refuge dans les mangroves. Ici, un crabe. 104  ...
105  C'est les yeux pleins d'images de crocodiles et la tête bien remplie des noms de toutes les espèces rencontrées que nous rentrons à quai et reprenons la route Costanera Sur. Prochain arrêt à Jacó, la ville de la région, à 20km plus au Sud, connue pour le surf et sa vie nocturne. Pause pique-nique sur la Playa Jaco avec le fromage "queso palmito" acheté en montagne la veille, une sorte de fromage frais de type mozarella, sous forme de fibres enroulées sur elles-mêmes, délicieux ! 106  Alors que nous profitions de la vue, un couple de aras rouge a survolé la plage :) Les voir passer (toujours en couple) avec leur longue queue rouge droite et leurs grands battements d'ailes est un spectacle poignant ! Nous apprenons que la population de aras rouge de la Côte Pacifique a été séparée entre le Nord et le Sud du fait de la déforestation, et est en passe de se rejoindre. 107  :) 108  La Playa Jacó, comme quasiment toutes les plages de la Côte Pacifique du Costa Rica, ne se prête pas à la baignade du fait des forts courants parallèles à la plage qui éloignent du rivage. La prudence est de mise et seuls les surfeurs professionnels s'aventurent sur ses vagues (les rouleaux du Pacifique peuvent être très puissants et les fonds sont rocheux !)
109  En sortie de la ville, les lettres de Jacó, très bien décorées :) La Costanera Sur n°34 est une route touristique et très bien entretenue, parmi les plus droites et les mieux goudronnées du pays, avec de nombreux arrêts avec vues sur le Pacifique. 110  Depuis l'insigne Jacó, vue sur la ville et sa baie. 111  Juste après Jacó, arrêt à la Playa Hermosa, une belle plage sauvage de sable noir, connue également par les surfeurs pour ses grosses vagues. 112  Il y a quantité de plages à découvrir entre Jaco et Quepos, nous avons l'embarras du choix (Mantas, Herradura, Esterillos,etc.). Malheureusement, le temps file et il nous faut rejoindre Quepos avant la nuit. En effet, au Costa Rica, il est fortement déconseillé de rouler de nuit du fait de la présence de faune et de la qualité des routes, étroites, très sinueuses et peu éclairées.
113  Nous dépassons le village de Quepos pour nous rendre au bout de la petite péninsule qui abrite le Parc National Manuel Antonio, pour être au plus près pour partir à sa découverte le lendemain. Nuit à l’Hôtel Verde Mar, dans une zone très fréquentée (!) 114  Sur la Playa Espadilla, une belle plage de sable noir accessible depuis l’hôtel. La péninsule que l'on aperçoit à gauche et les rochers au loin appartiennent au Parc National Manuel Antonio, qui est juste à côté et qui comprend aussi la suite de la Playa Espadilla, la Playa Espadilla Sur. 115  :) 116  ...
117  Coucher de soleil sur le Pacifique. 118  La carte postale de la Côte Pacifique Centrale du Costa Rica : plages de sable noir et grosses vagues, bordées par les planches de surf, les cocotiers et la forêt tropicale humide :) 119  Nous nous éclipsons vite pour rejoindre le bar El Avión, à quelques minutes de là, pour assister au coucher du soleil depuis sa terrasse en surplomb de l'Océan. 120  Des singes capuçins moine s'approchent pour essayer de grapiller les restes. Ils semblent être des habitués des lieux !
121  Un moment magique pour fêter le passage à la Nouvelle Année en ce 31 Décembre :) ¡ Pura Vida ! 122  ¡ Salud ! Délicieux cocktails (rhum, mangue, liqueur de pêche et banane & Piña Colada (rhum, crème de coco et ananas). 123  Ceviche avec patacones (galettes de bananes plantains écrasées frites).